IA en formation : au-delà du gain de temps

Révolutionnez votre formation avec l'IA grâce à Wooclap

Dans le monde de la formation professionnelle, l'intégration de l'intelligence artificielle (IA) n'est plus une option, mais une nécessité. Comment cette technologie peut-elle transformer nos pratiques pédagogiques pour les rendre plus humaines, plus efficaces et réellement adaptées aux besoins de chacun ?

C'est ce que nous avons exploré lors d'un récent WooTalks en compagnie de Lucie Dhorne, auteure, formatrice et fondatrice de Creativ'IP. Préparez-vous à repenser la formation avec IA et à découvrir des usages inspirants de Wooclap.

L'IA : un outil pour une intelligence humaine augmentée

Lucie Dhorne définit son approche de l'IA comme étant pragmatique. Elle ne prone pas "l'IA pour l'IA", préférant se concentrer sur la manière dont cette technologie peut augmenter l'intelligence humaine. Elle préfère donc le terme d'IHA (Intelligence Humaine Augmentée) à celui d'IA seule

Ce postulat de base est essentiel pour comprendre sa philosophie. L'IA n'est pas là pour remplacer l'humain, mais pour le rendre meilleur dans son métier. Lucie ne cherche pas à gagner du temps à tout prix, mais à améliorer son efficience et sa capacité à s'adapter aux besoins hétérogènes de ses apprenants.
Son objectif est clair : être une meilleure professionnelle et une meilleure pédagogue en individualisant davantage la formation.

Son cheminement avec la technologie remonte à l'enfance, une époque où coder était "super facile" et "accessible". Puis, la programmation est devenue plus complexe. Aujourd'hui, avec l'IA, Lucie a le sentiment de "revenir à [s]es 10 ans", où la simplicité et l'accessibilité sont de nouveau au rendez-vous. Son défi actuel n'est pas d'utiliser l'IA, mais de faire comprendre cette simplicité à ceux qui l'entourent, car elle est consciente que cette facilité pourrait ne pas durer.

Wooclap et l'IA : des cas d'usage concrets pour une pédagogie améliorée

Lucie utilise Wooclap dans une multitude de contextes : formations, conférences, événements... partout où la facilitation et l'adaptation sont clés. Son usage de l'IA de Wooclap est varié, mais toujours orienté vers l'amélioration de son rôle de pédagogue.

L'une des applications les plus directes est la génération de QCM. Lucie insère le contenu de son cours dans l'IA de Wooclap, qui lui propose alors des questions au format Wooclap. Elle peut choisir parmi 5 types de questions disponibles. Cela lui fait gagner un temps précieux dans la préparation de ses sessions. Bien sûr, elle passe en revue les questions générées, conservant celles qui sont pertinentes, modifiant d'autres, et éliminant celles qui n'ont pas de sens, car "l'IA n'est pas toute puissante, elle n'a pas notre intelligence humaine". C'est un gain d'efficience, pas de temps à proprement parler.

Wooclap permet d'intégrer diverses sources pour générer ces questions : des documents, du texte, des thèmes, des vidéos YouTube, des liens internet, et même des fichiers audio ou vidéo. Lucie souligne l'intérêt des vidéos YouTube, souvent utilisées comme contenus additionnels en formation. Cependant, elle met en garde contre la taille limitée des fichiers audio/vidéo (20 Mo), suggérant de passer par des outils de speech to text si nécessaire pour copier-coller le texte dans Wooclap.

Les WooAgents : au cœur de la facilitation

La véritable révolution, selon Lucie, réside dans l'utilisation des "agents" de Wooclap, une fonctionnalité qu'elle test en avec un groupe de bêta-testeurs. Ces agents répondent à un défi majeur des formateurs aujourd'hui : la gestion de l'hétérogénéité des apprenants et la nécessité d'adapter rapidement le contenu de la formation.

Plutôt que de "délivrer un savoir unique", Lucie se positionne comme une facilitatrice, accompagnant chaque participant tout au long du parcours. Les agents Wooclap l'aident précisément dans cette tâche. Par exemple, lors de la curation des attentes en début de formation, où les participants soumettent leurs questions ou besoins, Lucie utilise des agents pour analyser et regrouper les réponses. Elle configure les agents avec des "prompts chaînés" pour :

1. Analyser les attentes des participants.
2. Synthétiser ces attentes.
3. Transformer cette synthèse en objectifs pédagogiques, en se basant sur la taxonomie de Bloom.

Ainsi, au lieu de parcourir manuellement une longue liste de verbatims, elle peut, en un clic, obtenir une synthèse structurée et des objectifs clairs, même avec des groupes de 100 à 150 personnes. Cette rapidité d'analyse lui permet de prendre des décisions éclairées et d'adapter sa session aux besoins réels de son auditoire.

Cette fonctionnalité est toujours en cours de développement et sera déployée prochainement pour les utilisateurs de Wooclap ayant accès à l'IA. Si vous souhaitez faire partie des bêta-testeurs, contactez votre référent Wooclap.

L'IA ne fait pas gagner de temps ?

Au-delà des gains de temps et d'efficience, Lucie insiste sur un point fondamental : la réflexion sur le sens de nos pratiques pédagogiques à l'ère de l'IA. "Quel est le sens de faire un quiz sur Wooclap ou autre si ChatGPT peut y répondre ?" s'interroge-t-elle. Si le formateur utilise l'IA pour générer le quiz, l'apprenant peut tout aussi bien utiliser l'IA pour y répondre. Il est donc crucial de revoir notre approche de l'évaluation pour qu'elle ne soit pas un simple copier-coller du passé.

Lucie propose d'évaluer non pas seulement la réponse brute, mais la manière dont l'apprenant utilise l'IA. Elle utilise des grilles d'évaluation IA qui scrutent l'esprit critique de l'apprenant, sa capacité à analyser les informations fournies par l'IA et à y apporter une valeur ajoutée humaine.

Pour Lucie, le rôle du formateur se spécialise vers celui d'un facilitateur et d'un accompagnateur. L'IA permet d'être "plus adapté" et d'aller "plus dans l'individualisation". Ce n'est donc pas une question de rapidité ou de gain de temps, mais de compétence et de profondeur.

En fin de compte, l'IA lui permet d'être "plus humaine" dans sa démarche pédagogique, en se concentrant sur l'empathie et la compréhension des besoins de chaque apprenant.

Une pédagogie augmentée pour des formations plus humaines

L'expérience de Lucie Dhorne avec Wooclap et l'IA est une leçon de pragmatisme et d'innovation. Loin de la course à la productivité, elle nous invite à nous interroger sur le sens de nos actions pédagogiques et à repenser notre rôle en tant que formateurs. L'IA n'est pas une fin en soi, mais un levier puissant pour "augmenter" notre intelligence humaine, nous permettant d'être plus adaptables, plus pertinents et, in fine, plus humains dans notre accompagnement.

La formation avec IA et des outils comme Wooclap offre des perspectives illimitées pour ceux qui osent expérimenter et réfléchir à leurs pratiques. Il ne s'agit plus de faire plus vite, mais de faire mieux, en offrant une expérience d'apprentissage plus personnalisée et plus riche pour chaque participant.