Demo en direct de Wooclap : boostez l'impact de vos programmes de formations !

Rejoignez-nous jeudi à 14h !

Page d'accueilÉducation

La liste de présence

Cocher une case, enregistrer une connexion, suivre une session en ligne... Dans bien des contextes (formation, enseignement, webinaire, classe virtuelle), la participation se mesure encore en présence. Physique ou numérique.

Mais être là, est-ce vraiment suffisant pour apprendre ?

Qu’on soit assis·e dans une salle ou connecté·e à distance, ce n’est pas la simple présence qui garantit l’apprentissage. C’est l’engagement : ce moment où l’on se connecte mentalement, où l’on mobilise son attention, sa réflexion, sa curiosité.

Dans cet article, on explore pourquoi la présence, bien que nécessaire, ne suffit pas. Et pourquoi mesurer, et cultiver, l’engagement est devenu essentiel pour créer des expériences d’apprentissage efficaces, quel que soit le format.

1. L’engagement, ce n’est pas cocher une case, c’est activer une dynamique cognitive

L’engagement ne se réduit pas à cliquer ou répondre à une question. Il ne naît pas d’un outil, mais des conditions dans lesquelles l’apprentissage prend du sens. Sans cette base, on risque de confondre interactivité et implication cognitive.

Dans ses travaux en neurosciences cognitives, Stanislas Dehaene identifie quatre piliers de l’apprentissage : attention, engagement actif, retour d’information et consolidation. L’engagement ne se contente pas d’être un pilier : il alimente les autres. Il favorise l’attention soutenue et renforce la consolidation, en ancrant les apprentissages dans un effort intentionnel.

L’engagement se manifeste à travers des actions comme poser une question, formuler une idée, débattre, collaborer ou réfléchir seul·e. Ce qui compte, c’est la qualité de l’effort mental fourni, pas sa visibilité.

La technologie ne crée pas cet engagement, mais elle peut en faciliter l’émergence, surtout dans les contextes à distance, hybrides ou avec de grands groupes. Elle permet de structurer des moments où chacun·e peut se connecter activement au contenu.

2. Ce que l’engagement donne à voir (et que la présence masque)

Contrairement à la présence, l’engagement n’est pas toujours visible. Il repose sur des signaux plus subtils :

  • Le type de questions posées : Une question qui ouvre une nouvelle piste ou remet en cause une idée montre un engagement profond.
  • Les échanges entre pairs : reformuler, critiquer, construire ensemble une réponse sont autant d’indices d’activité cognitive.
  • La participation à des activités de récupération : quiz, votes, résumés, auto-évaluations, autant de moyens d’activer les savoirs.

Ces signaux sont difficiles à repérer à l’œil nu, surtout quand on se fie uniquement à la perception. Cela crée un biais de visibilité : les plus silencieux sont souvent oubliés.

C’est ici que les outils interactifs prennent tout leur sens. Wooclap, par exemple, permet de recueillir des données individuelles d’engagement, de manière équitable. Même les plus discrets peuvent participer activement, sans forcément prendre la parole.

Pour aller plus loin :

Webinaire : "Engagement des apprenants : la clé pour assurer l’impact"

3. Transformer les données d’engagement en leviers pédagogiques

Mesurer l’engagement permet d’ajuster l’enseignement, non pas après coup, mais pendant l’apprentissage. Cela ouvre la voie à un pilotage plus fin et plus juste :

En temps réel, pour réagir à une baisse d’attention ou de participation.

  • À moyen terme, pour adapter ses contenus ou reformuler un concept mal compris.
  • Sur la durée, pour concevoir des dispositifs qui s’appuient sur ce qui fonctionne vraiment.

Les données d’engagement peuvent nourrir un processus itératif : ce que l’on mesure éclaire ce que l’on améliore. C’est particulièrement utile dans des formats actifs comme les classes inversées ou l’apprentissage par les pairs, même dans des groupes nombreux. C’est justement ce qu’a démontré le physicien et enseignant Eric Mazur, à l’université de Harvard, en remplaçant les cours magistraux par des sessions centrées sur les interactions entre pairs. Son approche montre que l’engagement n’est pas lié au format ou à la taille d’un groupe, mais à la qualité de la structure pédagogique mise en place.

Par ailleurs, quand c’est possible, lorsque les formateur·rices savent où en sont les apprenants, il est possible de leur proposer un accompagnement ciblé. Et en retour, les apprenant·es prennent conscience de leur propre progression.

4. Engagement à l’ère numérique : des outils qui ouvrent le champ des possibles

Les outils numériques ont élargi les moments et les formes d’engagement. Ils permettent :

  • Des interactions en temps réel via des systèmes de réponse, qu’ils soient anonymes ou non.
  • Des activités avant ou après les sessions : quiz préparatoires, vidéos annotées, prompts réflexifs.
  • Des projets collaboratifs soutenus sur la durée, grâce à des plateformes qui accompagnent les étapes de groupe.
  • Une meilleure visibilité sur ce qui se passe pendant ET en dehors de la session, via les LMS et leurs extensions.

Ce n’est pas la technologie en soi qui engage, mais sa capacité à servir un objectif pédagogique clair. Bien utilisée, elle favorise une continuité dans l’attention, la réflexion et la participation.

5. Dépasser la présence : un changement qui questionne

Passer d’un suivi de présence à une logique d’engagement suppose aussi de revisiter certaines habitudes. Ce n’est pas toujours confortable.

  • Sur le plan conceptuel : il peut être déstabilisant de découvrir que certaines sessions qu’on jugeait efficaces ne produisent que peu d’engagement.
  • Sur le plan pédagogique : beaucoup d’intervenant·es n’ont pas reçu de formation spécifique en animation ou en didactique. Pour ces profils, les bons outils (voire un soutien de l’IA) peuvent structurer des formats plus engageants, sans révolutionner leurs pratiques.
  • Sur le plan pratique : les outils doivent s’intégrer facilement dans les environnements existants, sans complexifier l’expérience.

Enfin, une précision importante : les données d’engagement doivent servir l’apprentissage, pas la surveillance. Elles sont là pour éclairer les besoins, pas pour sanctionner. Bien utilisées, elles contribuent à une évaluation formative plus juste.

🌟 Bonus : et si vous devez quand même prendre les présences...

Parfois, la feuille d’émargement est incontournable. Qu’elle soit demandée pour des raisons administratives, réglementaires ou contractuelles.

Dans ce cas, autant en faire un moment d’attention partagée. Wooclap permet justement de transformer cette contrainte en opportunité.

Comment prendre les présences de manière engageante avec Wooclap

Conclusion

Être là, c’est un point de départ. Mais ce n’est pas une garantie.

Dans un monde où l’on apprend en ligne, en hybride, en séquence courte ou sur le long terme, l’engagement est la vraie clé de la mémorisation et de la transformation.

En s’intéressant à ce que font réellement les personnes formées, à ce qu’elles pensent, formulent, récupèrent, on passe d’une logique de présence à une logique d’impact.

Et ça, aucune feuille de présence ne peut le dire.

Auteur(e)

Arlène Botokro

Head of Learning Innovation @Wooclap. Ma mission ? Veiller à ce que nous concevions des outils d'apprentissage à fort impact, en les co-créant avec des éducateurs, des formateurs et des chercheurs. Mon objectif est de m'assurer que chaque solution que nous développons soit véritablement ancrée dans la pratique réelle, pour répondre aux besoins concrets des apprenants et des enseignants.

Thématique

A découvrir dans la même catégorie
Recevez le meilleur de Wooclap

Un condensé des nouveautés produits et des derniers contenus dans votre boite mail.