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15.10.2019 • 4 minutes
Ne pas se contenter d’écouter passivement le professeur parler, mais participer soi-même à son apprentissage : tel est le principe des pédagogies actives qui se sont peu à peu installées dans le paysage, de l’école primaire à l’enseignement supérieur et à la formation continue. L’objectif ? Permettre aux élèves d’acquérir non seulement des savoirs, mais aussi des compétences qui leur seront utiles pour devenir un citoyen et un professionnel éclairé du 21e siècle.
Fondamentalement, le ressort des pédagogies actives est celui du « learning by doing » : on apprend en faisant. Concrètement, il peut s’agir de mener des projets en petits groupes, de participer à un challenge ou encore d’alimenter un débat : autant de manières de mobiliser ses connaissances et de s’impliquer dans le processus d’apprentissage.
Pour autant, est-ce vraiment nouveau ? Non ! répondront la plupart des enseignants, rompus à l’idée qu’un élève comprend et retient mieux quelque chose s’il le fait directement. Alors, pourquoi parle-t-on davantage des pédagogies actives depuis quelques années ? En partie parce que le numérique favorise ces pratiques anciennes en rendant possible une plus grande interactivité.
En effet, qu’il s’agisse de répondre en direct à des questions projetées sur grand écran, de regarder une vidéo chez soi sur YouTube, de construire un projet commun sur un site ou d’intervenir en direct par le biais des réseaux sociaux, des activités variées permettent aujourd’hui de placer l’élève au cœur du processus d’apprentissage.
De plus en plus répandue, la classe inversée est l’une des pratiques les plus emblématiques de ce mouvement. Le principe ? Faire travailler les élèves chez eux avant le cours, afin de consacrer le temps de la classe aux clarifications et approfondissements mais aussi à des exercices pratiques et des mises en situation.
Une pédagogie que l’on peut résumer par l’idée que l’enseignement a lieu à distance, et l’apprentissage en présence. Ou, comme le dit Marcel Lebrun, professeur en technologies de l’éducation à l’Université catholique de Louvain et spécialiste de la question, dans une formule qui, pour être lapidaire a le mérite de la clarté : « Les leçons à la maison, les devoirs en classe ».
Mais Marcel Lebrun aime aussi raconter avoir lui-même eu, quand il était enfant, un enseignant qui pratiquait la classe inversée : il ne s’agissait pas de regarder une vidéo ou un tutoriel chez soi, mais tout simplement de lire un texte, sur lequel l’enseignant posait ensuite des questions en classe. Preuve que les nouvelles technologies ne sont pas indispensables aux pédagogies actives.
Cependant, on ne peut pas nier qu’elles ont accéléré leur dissémination, non seulement parce les outils à disposition des enseignants ne se limitent plus aux livres, mais aussi parce que le numérique introduit une dimension ludique qu’il ne faut pas négliger : cliquer sur son smartphone ou un boîtier de vote électronique séduit et incite davantage à participer que s’il fallait lever la main pour répondre. C’est particulièrement vrai pour les digital natives, mais aussi pour toutes celles et ceux, nombreux, qui n’osent pas prendre la parole devant un groupe.
Ce type d’outil aide l’enseignant à capter l’attention de son auditoire. A lui, ensuite, de décider s’il souhaite simplement vérifier que les élèves ont assimilé un point du cours ou les impliquer un peu plus personnellement, par exemple en votant pour l’adjectif qui, selon eux, qualifierait le mieux un personnage de roman ou en donnant une estimation du nombre d’espèces animales en voie de disparition. Ce faisant, l’enseignant pique la curiosité des élèves, il leur permet de voir si d’autres partagent leur avis et peut les tenir en haleine car chacun in fine a envie de savoir s’il avait raison.
Ces exemples montrent bien que les outils ne font pas tout, loin s’en faut ! L’essentiel réside avant tout dans la manière dont ils sont utilisés, autrement dit dans la pédagogie mise en œuvre par l’enseignant : s’il peut se révéler un moyen efficace pour dynamiser l’enseignement et rendre l’apprentissage plus actif, le numérique ne saurait être une fin en soi.
Auteur(e)
L'équipe Wooclap
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