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Écoles d’art : une rentrée hybride à GOBELINS

On ne présente plus GOBELINS, l'école de l'image. Reconnue mondialement pour ses cinéastes d’animation hors pairs, GOBELINS propose cinq autres spécialités, de la photographie au jeux vidéo, en passant par le design graphique.

Comment une école à la fois artistique et technique, aux enseignements numériques et analogues, fait-elle face à une crise telle que la COVID-19 ? Et comment cette période a-t-elle façonné les modalités pédagogiques aujourd’hui ?

Nous avons posé ces questions à Maxime Jore, Directeur de la Recherche et de l’Innovation à GOBELINS, pour dresser un premier bilan de cette rentrée 2021.

Soyez sympa, rembobinez : comment s’est passée l’année 2020 à GOBELINS?

Maxime Jore (M.J.) : Quand la crise du COVID est arrivée, on s’est retrouvés à passer sur du 100% distanciel comme tout le monde. La bonne nouvelle : on a aussi pu maintenir 100% des cours. 

À l’époque, nous n’avions plus de LMS. Une des raisons était que, en tant qu’école de design numérique, les étudiants comme les enseignants attendaient une expérience apprenant extrêmement aboutie sur ce genre d’outil. L’enjeu n’était donc pas de les sensibiliser au numérique mais de proposer l’expérience qui réponde à leurs exigences. C’est pourquoi nous avons finalement mis en place Blackboard dans sa nouvelle version “Ultra”, un outil commun à toutes les écoles de la Chambre de commerce de la région Paris IDF.

Dans l’urgence, on a également organisé plus de 70 ateliers de formation pour les enseignants et créé des tutoriels sur la classe virtuelle. Ce n’est qu’à la fin de l’année scolaire, voire à la rentrée 2020, que l’on a réellement pu prendre du recul et structurer nos modalités d’enseignement.

Quelles modalités d’enseignement avez-vous expérimentées durant cette période ?

M.J. : Nous avions déjà prévu une rentrée comodale en 2020 (sans anticiper un deuxième confinement), et c’est la modalité qui est maintenue en 2021, même si elle reste un choix des enseignants. Depuis plus d’un an on s’est rendu compte d’une chose : le comodal est beaucoup plus complexe que le 100% présentiel ou le 100% distanciel. Cette modalité d’enseignement oblige à une gymnastique pédagogique très importante pour l’enseignant. Il s’agit d’abord d’anticiper, en demandant par exemple aux étudiants ce qu’ils ont choisi pour le prochain cours. 

Ensuite, il faut être équipé. À GOBELINS, les enseignants souhaitant faire du comodal sont équipés de casques et de micros qui leur permettent d’entendre ce qui se dit à distance et surtout de répondre aux étudiants. Il y a également un retour dans la classe : les hauts-parleurs retransmettent ce qui est dit à distance. Pour autant, quand une question est posée en classe, l’enseignant doit la répéter dans son micro pour ceux à distance. Tout cela demande effectivement une certaine agilité cognitive de la part des enseignants.

Quels enseignements avez-vous tiré en amont de cette année scolaire ?

M.J. : Pour 2021, nous avions une réelle envie de  rétablir du lien entre les étudiants et donner la possibilité de revenir à l'école à ceux qui en avaient besoin. Mais avant cette rentrée, on a essayé de dresser le bilan de 2020 et de comprendre les préférences de chacun.

À notre grande surprise, lors d’un sondage réalisé fin 2020, environ 60% de nos étudiants disaient préférer le distanciel. Du moins, ils ont exprimé la volonté de suivre certains cours ou certains jours à distance pour des raisons très variées (familiales, géographiques, professionnelles...). 

Côté enseignant, le bilan était plus mitigé. Certains ont souffert de la distance et de la perte du lien avec leurs élèves. Les autres affirmaient s’être sentis plus proches de ces derniers parce qu’ils étaient davantage en contact avec eux. L’adoption d'outils comme Wooclap ou Miro nous ont permis de créer cette interactivité à distance ; avec l’avantage déterminant de pouvoir être utilisés en comodal, c’est-à-dire en même temps en présentiel et à distance.

Quel modèle avez-vous choisi pour la rentrée 2021 ?

M.J. : En 2021, le maître mot a donc été la flexibilité, pour qu’enseignants comme étudiants puissent choisir la modalité d’enseignement qui leur conviendrait le mieux. Les formations en photographie et en design interactif ont opté pour la comodalité. Certaines formations sont plutôt en hybride, c’est-à-dire certains cours en présentiel et certains à distance, pour tout le monde. En formation initiale, et en particulier en animation, c’est l’envie de revenir en présentiel qui a prévalu. 

Par ailleurs, il est clair qu'un certain nombre d'enseignements techniques ne permettent guère de faire de la distance : comment apprécier les volumes en 3 dimensions dans le cadre de dessin de modèle vivant ? Comment former à distance sur des logiciels qui nécessitent des configurations spécifiques ? Comment apprendre à utiliser une caméra si l'on ne la possède pas déjà chez soi ?

Il n’y a donc pas de politique à l’échelle de l’école ; le choix de la modalité reste dans les mains des enseignants, qui sont souvent aussi coordinateurs de formation. Or quand il y a choix, il y a adhésion. Surtout que ce sont les enseignants qui sont au contact des étudiants. Ils savent si la classe va être capable ou non de suivre une modalité ou une autre.

Comment faites vous évoluer vos outils pour assurer ce modèle flexible ?

M.J. : Notre politique est de proposer un environnement numérique d’apprentissage flexible, et ensuite prendre soin des enseignants et des formateurs. Eux se chargent du reste, c’est-à-dire proposer la meilleure expérience apprenante aux élèves.

Concrètement, nous avons notre LMS Blackboard qui fait office d'école en ligne. Les enseignants peuvent y intégrer leur cours, connecter leur communauté à leur Drive, et y intégrer les outils qu’ils utilisent. Par exemple, incorporer des tableaux Miro ou des questions Wooclap dans Blackboard. 

Par ailleurs cette année, nous mettons au service des enseignants et des étudiants les mêmes équipements que l’année dernière (casques, micros etc.). À la différence que, cette année, nous maîtrisons mieux ces outils de “création de présence à distance”, et nous accompagnons les formateurs davantage sur la pédagogie que sur la technique.

Enfin, quels défis attendent les écoles d’art comme GOBELINS ?

M.J. : La majorité de nos défis sont communs à tous les établissements d’enseignement supérieur. Mais probablement que les défis spécifiques aux écoles d’art seront de pouvoir trouver des réponses - peut-être techniques - aux obstacles à la distance. Les potentiels de la réalité virtuelle et de l'intelligence artificielle pourraient peut-être nous y aider.

Notre priorité aujourd’hui reste l’amélioration de l’expérience apprenante. C’est un axe commun à toutes les écoles de la Chambre de Commerce et d'Industrie Paris Ile-de-France éducation, et nous sommes fiers à GOBELINS d’imaginer et tester de nouvelles expériences au service de nos artistes en herbe, et des étudiants en général.

En savoir plus sur l’innovation dans la formation numérique à GOBELINS

Auteur(e)

Sylvain Bitton

Sylvain Bitton

Content Marketing Manager @Wooclap. Enchanter l'enseignement par les mots et les images, c'est la mission qui m'anime au quotidien. Et à la fin de l'article, je signe !

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