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Faire participer ses étudiants en 12 points

Chaque professeur est différent : on a tous eu ce professeur d’histoire qui a toujours lu le même contenu du même livre pendant quarante ans de bons et loyaux services. À l’autre extrémité du spectre, on ne peut s’empêcher de penser au professeur John Keating du film Le Cercle des poètes disparus, qui invite ses élèves à rendre leur vie extraordinaire en leur murmurant « Carpe Diem… ».

Les résultats des recherches en sciences cognitives ont amené de plus en plus d’écoles à adopter de nouvelles approches qui s’inscrivent dans le cadre de la « pédagogie active ». Ces méthodes innovantes sont aussi appelées « constructivistes », car elles se concentrent sur les activités et la discussion en classe, au lieu d’écouter passivement un expert dans un contexte plus traditionnel.

Mais pour un enseignant dans un cadre traditionnel, est-il nécessaire de changer complètement ses habitudes pour améliorer l’engagement et les performances des élèves ? La réponse est non : consacrer seulement 10% du temps de cours à des activités de coopération est suffisant pour commencer à ressentir les bienfaits de la pédagogie active, comme le prouve une méta-analyse de 225 études publiée en 2014 (Freeman et al, 2014).

12 manières de faire participer ses étudiants

En vous assurant que vous remplissez au moins quelques cases dans la liste qui suit, vous serez sur la bonne voie pour captiver davantage vos élèves dès le début du semestre.

  1. Les étudiants savent dès le départ sur quoi portera le contenu de la leçon. Idéalement, ils devraient venir en cours en ayant lu les ressources pédagogiques à la maison.
  2. Vous commencez par les conclusions. De cette manière, si certains étudiants sont distraits pendant les cours, ils auront tout de même entendu (et avec un peu de chance, également retenu) les éléments clé que vous vouliez communiquer.
  3. Vous divisez de manière appropriée le contenu de votre cours en unités, ou “chunks”. Les recherches démontrent qu’en moyenne un adulte est capable de retenir sept unités dans leur mémoire à court terme. Autrement dit, donner aux étudiants trop de matériel en une seule fois est contre-productif.
  4. Vous utilisez fréquemment des questionnaires (questions ouvertes, QCM, etc.) pendant vos cours, non seulement pour évaluer la performance des étudiants, mais aussi pour structurer leurs connaissances. Cette méthode est appelée pratique de récupération.
  5. Vous concevez certains de ces jeux-questionnaires pour tester la compréhension approfondie de vos élèves. Vous vous assurez qu’ils sont capables de transférer et appliquer leur connaissance dans un contexte inédit.
  6. Vous utilisez les concepts et le matériel préexistants, de sorte que les étudiants renforcent leur réseau de connaissances, et apprennent à le faire de manière autonome.
  7. L’apprentissage espacé est une technique efficace qui est rarement appliquée : vous n’hésitez donc pas à faire réviser du contenu dans les semaines, voire les mois, qui suivent la première explication.
  8. Vous agencez les problèmes à résoudre en alternant entre des solutions déjà maîtrisées et de nouvelles. Cette technique est appelée étude intercalée.
  9. Vous accompagnez toujours vos explications d’exemples et de métaphores, et vous les associez avec des images. Ceci permet d’encoder la même information plusieurs fois, ce qui aide grandement le cerveau dans son activité de stockage de la mémoire.
  10. Les étudiants sont encouragés à poser des questions et reformuler les nouveaux concepts, en inventant leurs propres exemples ou en créant des schémas et autres diagrammes. Ils doivent savoir le pourquoi et le comment des choses.
  11. Vous réservez du temps en classe pour permettre aux étudiants de discuter un problème entre eux. De cette façon, les étudiants peuvent partager avec leurs camarades leur stratégie personnelle pour maîtriser de nouveaux sujets. C’est aussi une information précieuse à considérer en tant que professeur !
  12. Vous êtes conscient que laisser les étudiants discuter entre eux a différents effets positifs sur eux : ils sont plus engagés ; ils peuvent extérioriser leur réponse ; ils passent ainsi des simples faits au raisonnement ; enfin, ils s’investissent émotionnellement dans le processus d’apprentissage.

4 concepts de pédagogie active

Ces solutions ne représentent pas le fin mot de l’histoire. Il y a beaucoup de modèles élaborés de pédagogie active, liés par un point commun : tous donnent la plus grande importance à l’utilisateur final, c’est à dire l’étudiant. Ils tournent généralement autour des quatre concepts suivants :

  1. La responsabilité des étudiants : Comme le dit le proverbe, « On ne peut apprendre à faire qu’en faisant ». En effet, une fois qu’ils maîtrisent leur méthode d’apprentissage, les étudiants seront capables d’évoluer dans leur futur professionnel sans avoir besoin d’être constamment encouragés.
  2. La pédagogie personnalisée : Les étudiants devraient avoir accès aux bonnes ressources au bon moment. Pourtant, l’enseignant ne peut pas toujours fournir un traitement personnalisé : c’est là que la technologie peut jouer un rôle. Les étudiants en avance sur les autres peuvent interagir avec un ordinateur et réaliser des exercices supplémentaires.
  3. L'éducation axée sur les compétences : les étudiants doivent prouver leur maîtrise avant d’avancer sur un sujet différent. Ceci leur permet de combler leurs lacunes à temps.
  4. Les relations profondes : c’est naturellement un des points les plus difficiles à atteindre avec le format classique de classe de trente étudiants.

Bien sûr, peu d’enseignants ont la liberté de structurer leur emploi du temps comme ils veulent. Concentrez-vous sur ce que vous pouvez faire, plutôt que ce qui est impossible ; assurez-vous d’abord que ces nouvelles expériences puissent profiter à tous vos étudiants : ce sera là le début d’une série d’itérations. En adoptant cette approche, vous faites déjà de la conception éducative !

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Auteur(e)

Florian Zenoni

Florian Zenoni

Florian est un Data Scientist et rédacteur chez Wooclap.

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