Engagement des étudiants : comment le mesurer et le favoriser ?

Pour de nombreux étudiants, poursuivre ses études s’apparente à assister aux cours et à écouter le professeur dérouler sa leçon. Or, l’apprentissage et la réelle acquisition de connaissances et compétences nécessitent bien plus qu’un simple présentéisme.

Les études, comme la National Survey of Student Engagement (NSSE) aux États-Unis, ont ainsi prouvé l’importance de l’implication et de l’engagement des étudiants dans leur scolarité. Cette notion peut être définie par l’état dans lequel se trouve l’étudiant alors qu’il apprend, état émotionnel aussi bien qu’intellectuel. Son engagement peut également être mesuré par l’effort qu’il va placer dans le processus d’apprentissage.

Comment mesurer, et surtout comment favoriser cette implication de vos étudiants dans vos cours ? Explications avec Wooclap.

Qu’est-ce que l’engagement des étudiants ?

Définition

L’engagement, ou l’implication, des étudiants en classe se mesure par leur activité et leurs actions réelles : sont-ils actifs, accomplissent-ils les tâches demandées, sont-ils investis émotionnellement dans leur travail ?

Ainsi, selon J.P. Connell, l’engagement doit se comprendre comme le déclenchement de l’action chez l’élève ou l’étudiant, ses efforts, sa persistance face aux tâches scolaires, tout comme son état émotif.

Les recherches s’entendent donc sur ce point : il s’agit d’un engagement intellectuel, aussi bien qu’émotionnel et comportemental.

Quels sont les enjeux de l’implication des étudiants ?

De la même façon, les chercheurs s’accordent sur l’importance de l’engagement des élèves et des étudiants dans tout processus d’apprentissage. En effet, la réussite scolaire et universitaire passe par cet apprentissage actif et investi : un étudiant qui sera impliqué en cours maintiendra son attention et, à terme, retiendra mieux les concepts étudiés.

Plus encore, l’engagement actif permet de lever certains obstacles à la réussite scolaire, comme la détermination sociale. Dans sa thèse, Emmanuel Bernet (Université de Montréal), le rappelle :

“Un contexte scolaire favorisant l’engagement peut, semble-t-il, minimiser l’effet négatif de la défavorisation (...). En fait, Fredricks, Blumenfeld & Paris (2004) indiquent qu’une bonne qualité d’engagement scolaire pourrait aller jusqu’à protéger l’apprenant du décrochage et l’aider à vivre moins d’inadaptation.”

Créer un contexte favorable à l’engagement des étudiants est, comme pour les élèves du secondaire, un enjeu primordial pour la réussite des apprentissages.

Comment le mesurer ?

Si l’engagement des étudiants est un défi de taille alors que les sources de distraction et de perte d’attention se multiplient (réseaux sociaux, informations en continu, surreprésentation des médias et des écrans, etc.), il faut encore que les enseignants puissent le mesurer.

Or, l’université du Colorado le rappelle : l’implication des étudiants ne se limite pas à leur présence en classe et à leurs réponses à des questions. Pour le mesurer, il faut être conscient des trois types d’engagement, à savoir intellectuel, émotionnel et comportemental :

• Intellectuel : les étudiants sont curieux, ils s’interrogent et font des efforts pour apprendre et retenir ;
• Comportemental : les étudiants posent des questions, ils sont présents en cours et attentifs ;
• Émotionnel : les étudiants s’inquiètent de leur apprentissage, ils sont enthousiastes et motivés par ce qu’ils font.

Améliorer l’implication de vos étudiants en cours : nos conseils

Alors que vous considérez la possibilité de trouver de nouvelles stratégies pour l’engagement de vos étudiants, demandez-vous tout d’abord quels sont les points bloquants sur lesquels vous souhaitez travailler : est-ce que vos étudiants ne participent pas assez activement à l’oral ? Avez-vous peu de présents à vos cours ? Rechignent-ils à faire les exercices demandés ?

Une fois cette faiblesse identifiée, vous serez plus à même de trouver la technique la plus pertinente pour améliorer l’engagement de vos étudiants (entre eux, avec vous, etc.). Wooclap vous en livre quelques unes !

Créer un climat favorable

Pour faciliter l’engagement émotionnel de vos étudiants, une atmosphère agréable de cours est nécessaire. Instaurez un climat de confiance dès le début de l’année, en vous présentant comme un individu dans lequel vos étudiants verront un allié.

De plus, libérer la parole et dédramatiser l’erreur est primordial, afin que vos étudiants puissent investir l’espace de parole. Ainsi, l’université de Stanford recommande de reconnaître la peur de l’échec de vos étudiants pour mieux l’éradiquer. Cela peut simplement passer par une question brise-glace en début d’année pour libérer la parole à ce sujet !

Encourager la collaboration et la prise de rôle dans l’apprentissage

Valoriser l’interaction entre les pairs permet d’instaurer une communauté d’apprentissage favorable à l’engagement des étudiants. Ils ne voient plus le professeur comme le seul détenteur de la connaissance, mais s’impliquent pour échanger avec leurs camarades.

N’hésitez pas à instaurer des activités en binôme ou en groupe : chacun peut alors prendre un rôle qui l’implique intellectuellement. Le modèle du “Think-Pair-Share” est ainsi une bonne pratique (un temps de réflexion individuel est suivi d’un échange en binôme, puis d’une restitution au groupe).

Varier les activités pour stimuler l’engagement différemment

Parce que l’engagement peut être cognitif, émotionnel et comportemental, l’implication des étudiants peut se manifester de différentes façons. Pour que chacun y trouve son compte, variez les activités et les styles de vos cours pour engager vos étudiants, quelle que soit leur personnalité.

Alors que les séances de brainstorming ou de débats impliquent vos étudiants dans leur comportement, la pratique du “ticket de sortie” est un bon moyen de les engager émotionnellement.

À la fin du cours, demandez à vos étudiants de répondre à trois questions et de laisser leurs réponses sur papier en partant :

• Quoi ? (Qu’avons-nous étudié aujourd’hui ?)
• Et alors ? (En quoi est-ce important ?)
• Et maintenant ? (Qu’allez-vous faire de cette information ?)

Se doter d’outils pour favoriser les pratiques interactives

Travail de groupe, en binômes, sondage et brainstorming : toutes ces pratiques sont primordiales pour susciter l’engagement de vos étudiants, et des outils existent ! Ces outils ****numériques nous aident aujourd’hui à développer facilement l’engagement et l’interaction en classe.

Avec l’outil de présentations interactives Wooclap, vous pouvez en quelques clics créer un support de brainstorming en groupe, un QCM interactif ou un sondage. Vos étudiants répondent sur ordinateur ou smartphone, en direct ou chez eux, et vous pouvez projeter leurs réponses pour en discuter par la suite. De quoi intégrer facilement l’interaction et la créativité dans vos salles de cours !