De l’expertise à la pédagogie : aider les spécialistes à transmettre

Je suis régulièrement en contact avec des responsables pédagogiques qui partagent une même préoccupation : comment accompagner efficacement des professionnel·les de terrain quand on les appelle à transmettre?

C’est une réalité dans les entreprises comme dans l’enseignement supérieur : de plus en plus de formations sont assurées par des profils métiers ou issus de la recherche, qui ne sont pas nécessairement des personnes formées à enseigner.

Or, bien maîtriser un sujet ne suffit pas pour le rendre accessible et permettre un apprentissage réel. Concevoir une séquence de cours structurée, maintenir l’attention des apprenant·es, encourager les échanges constructifs : ce sont là des compétences qui ne vont pas de soi. Chez Wooclap, nous pensons que la pédagogie, cela s’apprend… mais cela peut aussi s’équiper. Et c’est exactement ce que nous proposons à travers un outil conçu pour accompagner toutes les personnes chargées de transmettre leur savoir et leurs pratiques à un groupe, même quand ce n’est pas leur métier.

Aider les spécialistes à transmettre : un enjeu clé pour les responsables pédagogiques

Pour les responsables pédagogiques et les directions L&D, il est souvent difficile d’assurer la montée en compétence de ces intervenant·es, qui peuvent être peu disponibles et pas sensibilisés aux bonnes pratiques pédagogiques. Ce défi se pose notamment lorsqu’il s’agit d’harmoniser les expériences d’apprentissage sur l’ensemble d’un programme, ou de garantir un certain niveau de qualité.

Dans certains contextes, une formation aux méthodes pédagogiques est prévue ou envisagée, avec la volonté sincère d’accompagner les intervenant·es dans leur posture. Mais une session ponctuelle ne suffit pas toujours à transformer durablement les pratiques.
C’est là qu’un outil comme Wooclap prend tout son sens : il facilite l’appropriation des bons gestes, stimule l’interaction, renforce la structure des sessions et permet d’ajuster son discours en temps réel tout en étant simple à prendre en main. L’objectif n’est en effet pas de se transformer en technopédagogue, mais de fournir les bons appuis pour partager efficacement une expertise en se basant sur les sciences cognitives.

Au-delà de l’ergonomie, Wooclap repose ainsi sur des principes éprouvés. Nous nous basons sur les travaux de Stanislas Dehaene, qui identifie quatre piliers fondamentaux de l’apprentissage : l’attention, l’engagement actif, le retour sur erreur et la consolidation.

Les questions Wooclap permettent d’agir sur ces piliers par exemple en améliorant cette attention tout au long d’un cours, en créant des ruptures dans le discours, en incitant à l’action, et en sollicitant les apprenant·es régulièrement. Un QCM ou un nuage de mots, utilisés au bon moment, peuvent énormément contribuer à l’engagement d’un groupe. Et surtout ces activités peuvent être utilisées facilement par toute personne en situation de former, dès lors qu’elle dispose de Wooclap.

Le cas Cegos : “ Le meilleur outil, c’est celui pour lequel on n’a pas besoin de mode d’emploi. »

Cette citation est de Fabienne Bouchut, Cheffe de projets innovation chez Cegos, leader européen du développement des compétences dont l’un des enjeux est d’accompagner les experts métiers. Chaque année, Cegos mobilise des centaines d’intervenant·es avec des expertises variées pour animer des sessions de formation en présentiel ou à distance, auprès de groupes de différentes tailles. L’entreprise cherchait à leur proposer un cadre d’animation homogène, tout en préservant leur liberté pédagogique. Avec Wooclap, elle a trouvé un outil simple à déployer, capable de stimuler l’engagement actif et in fine de renforcer l’impact de chaque formation.

Ce sont depuis 2021 plus de 30 000 événements qui ont été créés avec l’outil, générant près de 2 millions d’interactions et améliorant ainsi l’expérience d’apprentissage en aidant les formateurs à mettre en action des principes pédagogiques.

Comme le résume avec humour Bertrand Déroulède, Chef de projet chez Cegos : « C’est un super outil pour les paresseux. » Derrière cette formule se cache un constat : Wooclap convient à celles et ceux qui n’ont ni le temps, ni toujours l’envie de se plonger dans un nouvel outil.

L’environnement de travail sur Wooclap est ainsi pensé pour permettre à chacun·e de se lancer rapidement, sans expertise préalable en ingénierie de l’apprentissage.

Les formats proposés, QCM, glisser-déposer, nuages de mots, questions à réponse libre -plus de vingt en tout- s’adaptent aux objectifs d’un moment de formation, qu’il s’agisse d’une évaluation diagnostique, formative ou de valider des acquis. Grâce à son intégration dans les outils du quotidien (PowerPoint, Teams…), Wooclap s’insère dans les habitudes de travail des utilisateurs et utilisatrices métiers comme des équipes en charge de la formation.

Autre point clé pour Cegos : la capacité de Wooclap à générer des synthèses et à suivre les progrès individuels. Pour les responsables pédagogiques, cela ouvre la voie à un pilotage fin de la progression des apprenant·es et à une meilleure identification des points de blocage, pour mieux soutenir les spécialistes en les aidant à améliorer leurs interventions quand il y en a besoin.

Aller encore plus loin dans cet appui pédagogique ?

Wooclap permet déjà de générer en quelques secondes des questions à partir du matériel de cours fourni, par exemple un PowerPoint préparé par une formatrice, pour gagner du temps et aider à se lancer. 

Demain, Wooclap proposera de nouvelles formes d’appui grâce à l’intelligence artificielle. J’écris cet article en avril 2025 et nos premiers “WooAgents” sont actuellement en bêta test dans certaines classes et centres de formation. Nous développons, avec des personnes qui utilisent déjà Wooclap, des assistants capables de guider les utilisateurs et utilisatrices, par exemple dans le choix et la formulation de leurs questions. Ces assistants proposeront des exemples, des reformulations ou encore des suggestions de formats en fonction des objectifs de formation.

Concrètement, une personne pourra être assistée à chaque étape : de la préparation de sa séance à son animation. Elle bénéficiera d’un appui pour stimuler des discussions, proposer des points de vue alternatifs ou encore initier un débat en cas de silence. L’IA n’a, pour nous, pas vocation à se substituer à l’enseignant ou au formateur, mais elle est là pour le soutenir, en lui apportant les repères didactiques qui lui manquent parfois.

Conclusion : bien transmettre, c’est donner les conditions d’un vrai apprentissage

Transmettre ne s’improvise pas, même lorsque l’on maîtrise parfaitement son domaine. En fournissant à chacun·e les bons appuis pour favoriser l’apprentissage, on permet aux expert·es de ne pas seulement partager un savoir, mais de permettre aux apprenants de le recevoir au mieux et de mémoriser pour longtemps.

C’est cette conviction qui nous guide chez Wooclap : il est possible d’aider chaque personne amenée à être formatrice à rendre ses interventions plus engageantes, et donc plus qualitatives, tout en renforçant sa confiance dans sa posture, quel que soit son parcours.