Augmentez l'impact des formations avec l'IA et les neurosciences
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04.12.2024 • 3 minutes
Cet article met en lumière 5 neuromythes importants dans le domaine de la formation et l'apprentissage, en remettant en question les idées préconçues à l'aide de preuves scientifiques.
Cet article est basé sur le livre écrit par Pedro De Bruyckere, Paul A. Kirschner et Casper Hulshof, « Urban Myths about Learning and Education » (2015) et « More Urban Myths About Learning and Education » (2019).
Dire que les gens ont une stratégie d’apprentissage préférée est une observation banale et n’a pas d’impact révolutionnaire. Cependant :
Cela ne veut pas dire que certaines personnes n’apprendront pas avec plus de facilité une liste de mots écrits, par exemple. Mais personne n’a de mal à apprendre les mots écrits, mis à part à cause de pathologies.
Cela signifie-t-il que tous les apprenants sont égaux et doivent être traités de la même façon ?
Encore une fois, non : ce que dit la recherche, c’est tout simplement que les styles d’apprentissage ne sont pas une théorie de la formation et devraient être ignorés relativement à ce but.
Se souvenir de ce que le formateur a dit ou appris dans le passé est un élément essentiel de l’éducation. La mémoire est un mécanisme complexe.
Selon la plupart des théories cognitives, la mémoire se divise en :
Les adultes prétendant avoir une “mémoire photographique” tout en ayant été rigoureusement testés est un sujet controversé. En général, la mémoire humaine est pleine de défauts :
La mémoire est personnelle et change au fil du temps. Nous sommes ce que nous oublions.
L’une des légendes urbaines répandues même par des formateurs et professeurs renommés est que l’activité cérébrale des apprenants pendant les formations descendantes est la même que lorsqu’ils regardent la télévision : tout simplement morte. Il s’avère que l’étude citée ne mesure pas l’activité cérébrale, mais plutôt l’activité électrodermale (c'est-à-dire l’activité électrique enregistrée à la surface de la peau). Pire encore, cette mesure a été effectuée sur une seule personne, invalidant toute conclusion significative sur une population générale.
Cela dit, les formations descendantes jouent un rôle clé dans l’apprentissage, et sont parfois très efficaces. Mais la plupart du temps, elles font dériver l’attention de l'audience. Les apprenants ayant le moins de connaissances préalables et qui ont moins de repères (c’est-à-dire ceux qui ont le plus besoin des bienfaits de la formation) sont malheureusement les premières victimes de cet effet. Maintenir l’intérêt et l’attrait des apprenants est peut-être le plus grand défi pour un enseignant.
Les quiz pendant les formations sont connus pour augmenter l’efficacité de ces dernières, car ils font appel à des mécanismes bien connus tels que l’effet de test et la pratique de récupération. Les quiz permettent également de réduire de 50 % l’écart de performance entre les apprenants issus de milieux socioéconomiques différents.
Parfois, des idées simplistes sont appliquées à la formation et deviennent des recommandations officielles. Les responsables peuvent fonder leurs décisions sur des indicateurs qui ne permettent pas d’identifier la causalité.
Dans ce cas, des corrélations entre l'apprentissage et les heures passées en formation existent certainement, mais aucun autre lien n'est connu.
Outre le fait que ce qui se passe pendant les heures supplémentaires fait partie de l’équation, l’augmentation du temps de formation ne profite pas à tout le monde de la même manière. Les apprenants au capital social plus important bénéficient de leur bagage supplémentaire et de stimuli dans leur vie personnelle. La seule façon de compenser cet écart semble être d’allouer des ressources supplémentaires aux apprenants qui en ont spécifiquement besoin.
En outre, nous soulignons une fois de plus que le temps passé en dehors de la session de formation est bénéfique pour le processus d’apprentissage. En effet,
tous conduisent à un meilleur apprentissage.
Il est particulièrement difficile d'étudier les facteurs qui contribuent ou non à l'apprentissage, car tous les facteurs s'influencent mutuellement de façons très diverses. Mais prétendre que le formateur a le plus grand impact sur les apprenants (30% étant même une surestimation) est certainement un mythe.
Il y a en effet trop de choses qui échappent au contrôle d'un enseignant :
Cependant, cela ne justifie pas que les formateurs perdent espoir ou qu'ils cessent de faire de leur mieux. Leur impact est certainement positif.
Les formateurs experts font la différence lorsqu'ils sont capables de :
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