Augmentez l'impact des formations avec l'IA et les neurosciences
Démo de Wooclap en direct jeudi à 14h
28.11.2024 • 14 minutes
Alors que 2025 se profile, le secteur de la formation professionnelle évolue rapidement pour répondre aux besoins croissants des apprenants et des entreprises. Françoise Gérard, directrice générale de Centre Inffo, et Leïla Chaâl, fondatrice d’Apprenance Lab, nous ont partagé leur expertise sur les grandes tendances et innovations qui redéfinissent l’apprentissage et les stratégies pédagogiques lors des journées WILD.
Cap vers 2025 : tendances et innovations pour vos formations
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Les apprenants, qu’ils soient salariés ou en reconversion, attendent de leur formation bien plus qu’une simple professionnalisation. Selon Françoise Gérard, 70 % des salariés sont prêts à évoluer professionnellement. La formation porte donc un enjeu plus large que la mise à jour de compétences en lien avec le poste des apprenants ; elle leur permet d’élargir leur vision dans le cadre d’une mobilité interne ou externe.
Leurs attentes s’articulent autour de :
« Une des tendances du secteur, c’est l’appropriation de son parcours, avec le choix soit d’un nouveau métier, d’une reconversion, ou alors d’une formation courte que l’on va décider, [...] en lien avec l’intrapreneuriat en entreprise, mais aussi l’entrepreneuriat et tout cet écosystème de freelances qui commence à se constituer et à se solidariser pour soutenir les différentes activités. »
Leïla Chaâl, Formatrice, Consultante et Fondatrice d'Apprenance Lab
Les entreprises privilégient des formations centrées sur le retour sur investissement (ROI) et la transformation des métiers. Les formations obligatoires pour les TPE-PME (sécurité, cybersécurité, discrimination, etc.) continuent de dominer, mais une attention croissante est portée aux sujets transverses, comme la transition écologique, la lutte contre les discrimination ou le harcèlement sexuel au travail, ou encore l’innovation, pour renforcer la cohésion des équipes.
Les grandes entreprises explorent également des formations sur mesure adaptées aux besoins métiers et aux situations de travail. Elles intègrent de plus en plus souvent des approches innovantes telles que :
Les parcours hybrides (en présentiel, en synchrone et en asynchrone) sont désormais la norme et permettent de s’adapter à la disponibilité des individus, en lien avec leurs objectifs et ceux des entreprises. Les apprenants, autonomes et connectés, consomment de plus en plus leurs formations comme des contenus sur les réseaux sociaux. Le nanolearning répond à ce besoin avec des modules courts, accessibles sur mobile et intégrant des formats variés comme les podcasts et les vidéos.
La génération Z en particulier est friande de ce type de contenus, populaires sur les réseaux sociaux : le social learning.
Pour autant, la proximité avec les pairs et les formateurs reste une priorité pour la majorité des apprenants selon Leïla : « Cette recherche de proximité va se ressentir avec la création de communautés internes dans les entreprises, de communautés d’apprentissage sur les réseaux sociaux [...] qui vont apporter toute la dimension échanges, rencontres, partages entre pairs, qui avait manqué au début sur le e-learning et sur la diffusion des parcours hybrides, et qui aujourd’hui revient et se construit, avec une proximité voire une localité virtuelle des apprenants. »
Cela se traduit par :
L’intelligence artificielle s’impose comme un levier incontournable pour personnaliser les parcours de formation et répondre aux attentes des apprenants. Elle permet :
« L’IA permet d’améliorer l’efficience des parcours de formation pour les entreprises et les apprenants, d’adapter chaque formation au contexte de l’entreprise, de la situation de travail et de l’apprenant. » — Leïla Chaâl (France Apprenante).
Françoise Gérard insiste néanmoins sur la nécessité de former les formateurs à l’IA pour éviter des désillusions liées à une mauvaise utilisation des outils et garder une longueur d’avance par rapport aux apprenants.
Le secteur de la formation devra naviguer dans un cadre strict, notamment avec l’entrée en vigueur de l’IA Act depuis mars 2024, qui identifie les secteurs de l’éducation et de la formation comme des zones à risque forts. L’usage de l’IA pour faire du contrôle social est notamment interdit (p. ex : surveillance d’un examen à distance).
Les principaux défis identifiés sont :
« Les formateurs n’ont pas forcément conscience qu’en partageant leurs données dans ChatGPT, celles-ci relèvent désormais du domaine public et peuvent être utilisées par d’autres. »
Françoise Gérard, Directrice Adjointe de Centre Inffo
Selon Leïla Chaâl, couplée à des outils « no code » comme Notion ou Airtable, l’IA facilite une approche sur mesure qui place l’apprenant au cœur de la démarche pédagogique. Cette logique permet de concevoir des parcours adaptés aux situations de travail et au rythme d’apprentissage de chacun, renforçant ainsi leur efficacité.
4 conseils pour anticiper 2025
L’avenir de la formation repose sur un subtil équilibre entre innovation technologique et respect des attentes. Qu’il s’agisse d’exploiter l’IA pour personnaliser les parcours ou de créer des communautés d’apprentissage dynamiques, le défi est de rendre les apprenants acteurs de leur évolution, et de positionner la formation comme moteur de changement, pour permettre à chacun de relever les défis de demain.
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Auteur(e)
L'équipe Wooclap
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